Presteza da intuição, raio imune por essência, não por contingência, ímpeto de asa apagando o peso do desalento, fluidas vozes, radiantes, obscuras, confundidas ao ponto de abolir toda possível separação…
Se a poesia fosse um luxo, talvez nunca a teríamos encontrado; mas ela é tudo salvo isso, nunca tão asperamente necessária do que nesse inicio de século, onde de toda parte investe-se no desumano, onde a integridade mesmo do ser encontra-se ameaçada, agredida de fora e minada de dentro…Ela sim, e ela só, humilde e altiva, rugosa e sutil, cumpre o dever e tem o poder de libertar o segmento de altitude em nós contido e retido, durante aqueles poucos porém soberbos instantes pelos quais não há limite nem medida e que fazem de cada um de nos mais, muito mais do que a soma das suas pobres partes…
Archive for mai 2012
JE ME SOUVIENS…(XXII): A poesia, por quê? (André Rougier, São Luis,1998)
Posted in élucubrations on 27 mai 2012| Leave a Comment »
VASECO PREMIER (Maryse Hache: Buée de silence)
Posted in Vases communicants on 4 mai 2012| 1 Comment »
C’est honneur et plaisir, grands, pour « Les confins » que d’accueillir ton « Semenoir », Maryse!
buée de silence
à ariane dreyfus
deux femmes siégeaient au jardin
au-dessus d’elles des oiseaux
c’est comme une impasse qui serait plus vaste que l’océan
vent léger dans feuilles branches et boucles
une buée de silence
pour l’instant la lumière change lentement
elles voient la pie dans le noyer
robe de faille
sois rassuré tu existes
les buis font farandole
elles respirent l’air de mai
je suis prête à ramper par terre seulement pour y puiser de la force
herbe haute dans les fleurs
épaules fraternelles
les lèvres n’arrivent pas à mordre en essayant
leurs paroles bulles dans le soleil
rose courbe horizon
Ne laissant rien dans la mémoire se tordre
sur la pierre une pomme
l’odeur des couleurs
les mots pas entendus s’enfoncent dans les cheveux
leur nuque en bleu
musique des voix
c’est trop tard pour aller dans le bois
bientôt l’étreinte
à demain
c’est si calme d’aimer
les phrases en italique sont cueillies chez Ariane Dreyfus, Nous nous attendons, Reconnaissance à Gérard Schlosser, éd. Le Castor Astral