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Archive for novembre 2012

L’OS DE L’OBSCUR (brève autopsie des secrets)

(bien que conçu en grande partie avant sa disparition, je dédie ce texte à la mémoire et, surtout, à la présence de Maryse Hache, qui m’a réconcilié avec beaucoup de choses et, peut-être – alors que je croyais que c’était fait depuis longtemps – avec une part presque oubliée de moi-même…)

Serré, mis de côté, tournant autour des cibles qui te dissimulent…

Ce n’est pas au secret de tenir ses promesses, mais aux captifs qui les monnayent..

Recouvrir toutes traces, murer le passage, effaces les sillons, toi qui fut heurt, et feinte, scintillement…
.

Jouissance du secret que d’être partagé avec qui saura le trahir…

Survie du caché retournant en son séjour, qui accueille et disperse sans ciller… (Paul le sut, mais l’emporta avec lui.)

Tienne la quête qui sépare, car comment mettre à jour ce qui n’est pas?

Trève de l’heure, cruauté  de l’incommensurable enfance…

À quoi bon lever les masques, vendre la mèche, rompre l’aimant de ces guetteurs approchés comme par défaut ou par mégarde?

Tu n’es QUE celui que tu es – fait, non pas pour ceindre de remparts le mystère, mais pour en bâtir quelques-uns…

Face à face avec ce fragment d’abîme, le Prince des Modifications, ni immergé, ni témoin…

Rien n’est régi, rien ne s’offre, mais se façonne – mais pas à ton image.

Il y a dans tout secret – dans ses recoins où ne bruit plus la rage de l’heure, dans ce qui vacille, détisse et dérobe comme dans la distance qui nous en sépare, dans la trame de foulées et venins que cache la violence du dire, dans l’ordre celé qui de toujours en altère la donne, dans le sourd devenir des formes enfin délivrées du souvenir et de l’asservissement au Retour en ces lieux où le regard s’offre sans se consumer – quelque chose d’indûment dévié, pareil au fugueur qui excède ses traces et que nul ne saura brider, quelque chose noir qui n’a pas de nom, et jamais n’en aura…
Se laisser toiser, alors, par cette nuit sans émules, qui dévalue l’apparence, affranchit de l’effroi comme du serment de paraître, restitue la capture qui en est inertie et besoin, forge les preuves de l’instant en son frugal mutisme, où ce qui EST n’est plus prédicat à extorquer…
Divination sans clefs, approche avouée du désaveu que trame et faute n’entachent plus, par où tu t’ouvres et t’achèves…
Parenté s’arcboutant à qui la recouvre, soustraite au murmure qui, de toujours à dérober, te fit enfin don du poids de ses errances…
« Ton secret est tel que les mots le dissimulent sans le porter – énigme en soi et des genèses, pas de ses haïssables sources. »

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« Voilà ce que j’ai appris sur la littérature chilienne. Ne demande rien, car on ne te donnera rien. Ne tombe pas malade, car personne ne t’aidera. Ne demande pas à intégrer une anthologie, car on cachera toujours ton nom. Ne tourne pas le dos au pouvoir, car le pouvoir est tout. Ne sois pas chiche en louanges envers les imbéciles, envers les médiocres, si tu ne veux pas vivre une saison en enfer. »
( Roberto Bolaño: Entre paranthèses)

Ben, pour ce qui est de la française, c’est tout pareil, je le sais, tu le sais, nous le savons, mais c’est tout sauf une raison de ne pas le répéter, encore et toujours, qu’en dites vous, les amis?

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« Hölderlin a cherché (…)
le mot dont se sert le silence
pour dire son propre silence
sans le briser »
(Hugh Mac Diarmid)

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« Mais oui, il y aura toujours des livres qui manquent, des livres-haches pour briser la mer gelée, des livres qui nous aideront à oublier tous ceux qui ne nous manquent pas [*] »
(Claro)

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« Si rien n’est permis, tout est vrai. »…

Mot d’ordre des dictateurs, apprentis-satrapes et « bienfaiteurs (trices) » en tout genre et toutes tendances confondues, y compris les « démocratiques » et celles se proposant de sauver les gens malgré, voire contre eux…

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