
Rassurant, par les temps qui courent, de voir que mêmes les plus grands peuvent dire ( enfin, à notre sens) d’énormes, comment dire, ah, conneries (merci beaucoup, je cherchais le mot!)…
(Au CENTQUATRE (Paris 19ème), atelier 2, 17 heures, le 15 juin 2010 -il ne s’agit pas d’une transcription littérale):
« Vot’serviteur:
La première question m’a été suggérée par un assez court, mais beau chapitre de «Quichotte & fils» consacré à «Marelle» de Cortazar et qui m’a du coup rappelé la phrase de Vila-Matas affirmant que «Les détectives sauvages» « classe l’affaire historique et géniale de ce monument des lettres sud-américaines » ( le verbe «classer» n’étant absolument pas à prendre, comme il l’a précisé par la suite, dans le sens de «nier», «dépasser» et encore moins «effacer», mais bien dans le sens de clore un chapitre pour un ouvrir un autre)…Je suis un lecteur fidèle et attentif de votre oeuvre et je me suis étonné, alors que vous vous intéressez si bien et tant aux écrits des autres, qu’il n’y ait, à ma connaissance, pas une ligne consacrée à l’auteur des «Détectives…»: ma question, en rien innocente en ce sens, est donc: quel regard portez-vous sur l’oeuvre de Roberto Bolaño?
Julian RIOS:
Je vais vous répondre franchement et, pour des raisons que vous allez comprendre, assez brièvement. J’étais à un congrès d’écrivains en Allemagne et une critique anglaise m’a posé la même question; j’ai répondu que je ne l’appréciais pas beaucoup, je trouve que ses livres sont mal écrits, qu’il n’a aucun style ( et l’on sait l’importance que j’y attache), en bref, que je n’aime pas beaucoup ( je précise d’ailleurs que ma consoeur s’est exclamée, satisfaite: «enfin quelqu’un qui partage mon opinion sur lui!»). Plusieurs jeunes écrivains espagnols qui apprécient Bolaño, mais pour lesquels je suis un peu le père, le grand aîné, m’ont poussé à le lire, j’ai commencé justement par «Les détectives sauvages» et vraiment je n’ai pas pu, ça n’a pas fonctionné… »
Ben mazette!
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