En avant-première à ce que je pressens comme devant être une bien belle soirée (le 5 décembre, à la Maison de l’Amérique Latine):
Hommage à Alejandra Pizarnik
« Le sexe ou la sexualité sont, pour moi, le seul lieu où tout est permis. J’ai toujours ressenti les choses ainsi. Je veux dire par là que l’acte sexuel est pour moi indépendant, c’est une espèce de zone close à l’intérieur d’un cercle. [*]
Ainsi, faire l’amour avec un ami n’implique pas nécessairement un changement de relation. C’est comme aller au cinéma: un silence et une participation. Ensuite on fume, on parle et on discute. »
( Alejandra Pizarnik: Journal 1959-1971)
C’est ce que – autrement à n’en pas douter, moins bien et moins crûment – j’ai toujours dit, et pensé. Ces lignes tirées de son « Journal » ont été écrites début 1963, trente ans plus tôt Claude Cahun est allée, fièrement, encore plus loin – tout ceci pour dire que notre époque marque, sous les coups de boutoir des bigots et tenants de l’ordre moral de tout acabit et obédience, venant parfois de là où l’on s’y attendrait le moins (il est parfois d’étranges connivences!), un recul affligeant, historique, sur ce point comme sur tant d’autres..
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