Déni des sources trafiquées, gorgées d’ombre qui refont de toi l’enfant que rien n’efface, déni des plis, des brèches, des filons, de qui élargit sans conspuer, enracine sans constituer, advient sans arracher, s’approprie sans juger…
C’est l’éloignement qui déchire, pas ses phases, horizon accueillant le Même comme surprise, jamais comme filiation…
Ô feu dispersé, infirme jeunesse, triple écho dedans les grottes de la torpeur, où l’on ne ferme pas l’œil, où s’invente à chaque pas le prodige du retour…
Labeur prédit de se frayer passage, resserrement nourricier, foulées par grand vent, force du lien aux lieux sans tutelle où s’allège la parole…
Your eyes like tigers with no words written in them…
Fuite qui dépense, précède, s’incurve dans l’illusion, dépensant ce dont elle fit don, assombrissant les vains acharnements contre le Lieu et ses rapines…
Qu’avancent ces heures sonnant en tous lieux, délivrées des causes, des fileuses, des verriers, des sentinelles, des miracles!
Que peuvent les désaveux face aux moissons, aux vieux orgueils, aux guerres semées ?
Apprends qu’il n’y a ni détour ni intrigue qui sachent défaire de l’Être les règles et les fissures…
Fruit errant, poli par l’éclair, traqué par ces flammes qui jamais n’appauvrissent ni n’en dispersent les miettes, serties d’échos, de convoitises, d’ébauches du bond qui veille, scrute, ressasse…
Désapprends ce qui lève à l’oubli, ce qui n’est que ce qu’il est, sans devenir, sans filiation…
Qui nous délivrera des issues, de cette heure, de cette geôle ?
Chemin taillé à même pactes et plaies , à même ce que tu sais et perds, à même la souillure…
Que redescende l’ombre qu’on peut blesser, la naissance comme retour, la mort comme intuition…
L’Un toujours s’affronte au péril de se complaire dans tel avers, de s’y vautrer, s’y perdre…
Ce qui jamais ne devient toujours EST.
Se déprendre des dons, clore l’aveuglement, la durée idolâtre déjouant toute percée usurpée, toute fêlure…
Il n’y a pas, n’y a jamais eu de sens dernier, de hiérarchie des présages…
Essayer l’autre façon, dénouer du jeu l’affût méridien, voir les choses comme qui est vu par elles…
Loués soient les jours, les fils tissés malgré nous, loués le gué et le naufrage…
C’est presque l’heure de dire ton nom le plus obscur, tissu de détours durcis, lente pudeur des stèles où l’enfant s’arrime aux feintes nuits des sables, à ce qui toujours s’échappe dans ce que nous écrivons ou aimons, glissant, tâtonnement voilé, vers la seule façon d’arpenter la lisière…
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