« Tuer parce qu’on ne sait pas prononcer tu es »
(Mathieu Bénézet)
Comment ne pas y souscrire, pleinement? Mais – plus souvent encore, et de bien pire façon – on tue, à cette époque que j’ai du mal à appeler « nôtre », surtout parce que l’on ne consent plus à dire « je suis » , ou même (l’éclipse, le reflux voire l’effacement du sacré – sans Dieu en ce qui me concerne, – ne l’autorisant plus) « je suis celui qui est »: « homme parmi les hommes », cependant (cela valant bien entendu pour tous!), irréductiblement singulier et différent – non pas, de pauvrement sartrienne manière, quelqu’un qui “les vaut tous, et que vaut n’importe qui”, mais (pleinement vrai également, sans exception aucune), quelqu’un “qui vaut ce qu’il vaut” (peut-être rien…), mais que ne vaut nul autre…
l »de pauvrement sartrienne manière » : sans commentaire.
Ben, que veux-tu, je n’aime pas beaucoup Sartre philosophe (en bloc, car « en détail » je reconnais qu’il y a, ici et là, des pages et des intuitions splendides)…Ses oeuvres littéraires ont également mal vieilli (sauf « Les mots »), tout comme son théâtre. Par contre, j’apprécie à sa juste valeur l’essayiste, politique ou non (« Les situations ») et le critique littéraire!