« Platon: Car de la mort, nul n’a de savoir, et Paul Celan: Nul ne témoigne pour le témoin. Et pourtant, toujours, nous choississons un compagnon: non pour nous, mais pour quelque chose en nous, hors de nous, qui a besoin que nous manquions à nous-mêmes pour passer la ligne que nous n’atteindrons pas. Compagnon à l’avance perdu, la perte même qui est désormais à notre place. Où chercher le témoin pour lequel il n’est pas de témoin? »
(Maurice Blanchot)
« Nous ne devons pas, par des artifices, faire semblant de poursuivre un dialogue. Ce qui s’est détourné de nous, nous détourne aussi de cette part que fut notre présence, et il nous faut apprendre que quand la parole se tait, une parole qui, durant des années, s’offrit à une exigence sans égards, ce n’est pas seulement cette parole exigeante qui a cessé, c’est le silence qu’elle rendit possible et d’où elle revenait selon une insensible pente vers l’inquiétude du temps. »
(Maurice Blanchot – extrait de « L’Amitié », lignes écrites au moment de la disparition de son ami Georges Bataille )
« recueille recueille nos songes petite auge
fais-toi douce à nos restes »
(Maryse Hache: porte mangée 35)
Comme tu nous manques!
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