L’âge de suie approche, âge des survies à soi-même, des bois troués, des galets hérissés, des pas rugueux dans la nuit, du choix de la soif, du venin et du tri, de l’archet des vigies, des parades complices que les forfaits à venir viendront défaire, de l’horizon fait voyant, mais abjurant ses fins, de la parole rabotée qui n’hérite de lui que pour mieux faire reculer son emprise.
Ô l’envie de jongler, de casser, de déchiffrer les voies, l’inventaire des feuillages discordants, de ces réserves, ces méprises, ces glissements, ces meutes piégées jusqu’à l’ascèse…
(Nulle chute ni présage, seul le Retour assoupli, la roue dérobée au déclin, les gisants et fuyards que cerne le temps qui les repousse et les oublie.)
JOURNAL D’UN AFFRANCHI (CLIV): L’âge de suie
29 octobre 2015 par Rougier
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