Suite sans fin (autre que celle sonnant un jour mon heure):
Ballet jamais obscur d’une mémoire faite, non pas des propres souvenirs de l’auteur, mais de ceux déposés, stratifiés, accumulés tout au long de ce temps que recouvre ce qui, perdu presque, mais jamais vraiment oublié, comble fermement le manque, fait revivre l’autrefois et les absents, remonte vers qui et ce qui fut – éclairant tant les humbles détails d’un quotidien révolu, mais retrouvé, qu’un pan de la grande histoire de l’Italie des années ’40, ’50 et ’60, dans la langue superbement concise, précise, et en même temps toute de bris, débordements, replis, entailles et croisements de Christophe réinventant, redécouvrant et magnifiant sans jamais embellir.
Christophe GROSSI: Ricordi (L’Atelier contemporain)
L’art de cheminer, humer, débusquer, inventer, déchiffrer, habiter, l’écrivain comme marcheur de toutes époques et en tous genres: philosophe, pèlerin, voyageur en chambre, vagabond, visionnaire, se perdant en pleine nature ou flâneur des grandes villes…
Le traducteur qui s’y attellerait tout comme l’éditeur qui l’offrirait au public français rendraient à coup sûr à ce dernier un fier service.
Merlin COVERLEY: A arte de caminhar – o escritor como caminhante (Martins Fontes Editora)
Claque et vertige, ce livre impossible, fou, tordu, hanté, inclassable est de ceux qu’on ne saisit pas, qui ne s’évoquent pas plus qu’ils ne se laissent disséquer: ce qu’il faut, c’est lâcher prise, se laisser aller, et LE LIRE!
Mircea CĂRTĂRESCU: Orbitor (Denoël Folio SF)