« Et il s’en va. Mais il reste, pourtant s’en va [*] Je le vois poursuivre son chemin, faire un pas en avant et, par la ruelle humide, sombre et étroite, regagner son coin, et là, sans faire aucun bruit ni dire un mot, être déjà à l’écart. »
(Enrique Vila-Matas: Docteur Pasavento)
Plus de veilles à épuiser, d’alibis à dérober, de naufrages à faire aboutir: plus rien, sinon l’embûche des chemins, l’étincelle rouée, l’aspic malhabile, les nuits qu’il te plut d’assouvir, les voix tenaces, les minutieux vestiges, l’impatience du scalpel qui viendra heurter tes flancs, les forages sans égards pour la vieille proximité du moindre, les liens qui ne relèvent pas d’autrui, les soleils griffonnés, les enjambées que rien ne comble, la démesure que rejouent tes pas, ce qui dépose, rétracte, échappe à toute mainmise, t’ouvrant à qui, voyeur et gibier, se tient néanmoins prêt à en répondre, rendre gorge au fauve déserteur que ne mesure pas l’Un, celui-là même qui te porte au seuil de ses langues, prend ses aises dans ton embarras, calqué sur l’obstacle, monnayé par ses griffes…
(2015)
au moulin des métaphores, la lueur de sa mort….
Fin 2015, un cycle s’est achevé (de vie, avec, comme toujours, des êtres, des liens, des éblouissements, des déceptions – enfin: plein de bonnes et de mauvaises choses) Un autre a débuté, c’est vrai: il sera, à n’en pas douter, bien plus court…
cette mort qui peut être la mienne, lectrice.
Ou on les enterrera tous, peut-être, qui sait? – lol