L’heure est venue de faire tienne l’embardée dédaigneuse, ses arsenaux et engeances, paradoxes soustraits aux mors que toujours finissent par dédire leurs vigiles, les traces qui dépossèdent, l’illusion du démiurge le pétrissant tel qu’il vise à paraître…
Car c’est aller du Même au Même qui égare, vieilles saisons couvant jouets et palissades, arrière-cours avachies, phases perverses, treillages déchus, dédales qui guettent et attardent, harangues de basse-cour ordonnant nos crins et nos écots, les mots assombris qui se voulaient tout partout, l’arc bandé s’ajustant aux faîtes du bunker, au fatum qui te désobéit, enfreint l’obscène qui raffine, sème nos cendres, résonne, surgit et grouille, toujours perdure si l’on raccommode l’être pour s’en accommoder…
Car c’est l’étendue même de la fiction qu’il faut soumettre (éveil et loi ne faisant dès lors plus qu’un), brider l’éclair qui arme, détisse et outrepasse, l’entropie allant à l’imprévu, l’aura sournoise, les récidives et leur commerce de soutes et de repères, de veilles rabattues, de ce réel qu’il s’agirait de pauvrement authentifier pour mériter ce qui ne coïncide à nos désirs que pour mieux et toujours les fracasser…
Tout en sachant, jusqu’à en mourir, que « ce qu’elle sait, et que nous ignorons » lui appartient – et à elle seule…
(2015)
JOURNAL D’UN AFFRANCHI (CCLII): Temps retrouvés
7 juillet 2016 par Rougier
[…] Temps retrouvés [↩] […]