Place Roland Dorgelès, Montmartre, Paris
L’heure est venue de désobéir à tes voeux, t’arracher aux heures qui pèsent, fouler aux pieds leurs traques sournoises, leurs chasses qui naguère t’éblouirent, sevrant le poids des liens, le regard dessaisi des tenures, la sourde lanterne qui remanie, le rempart des présages rendant l’effraction inviolable…
Nulle bataille désormais à livrer – déchus tes passes et tes pouvoirs, le dol cinglant qui vitupère t’empêchant de mentir, le détour crispé de soi par soi, le piège ne rompant que dans la boue comblée, qui, par le soir, comme à couvert, te pousse et te révoque, fraude tes dévots, clôt l’éveil, recouvre tes voix, le risque sans fard, le naïf défilé de tes spectres…
Va à bride abattue par ces contrées qui dénouent, va par le sillon qui court, le sillon entamé, saisi en mauvaise part, rendu à ta hâte, livré à tes étonnements, giclées et fumages te relevant, s’entremêlant, n’allant jamais pauvrement vers qui dévoile et assouvit ton deuil, sachant, mieux encore que toi-même, qu’il n’y a nulle vérité hors celle que tu cisèles…
(2015)
Je retiens Va à bride abattue…
Bonsoir !!!
Vous m’en voyez ravi…Bonne nuit!!! – lol