Pauvre miracle qui bégaie, rassure, congédie, puis retrouve la ruelle inviolée où l’on ne passait à l’acte que dans l’entre-deux, le rauque prodige où ce qu’on devint et ce qui fut se confondent, les astuces de l’enfance depuis peu quittée au bord de ce vrai à quoi tu appris à consentir, mais que tu ne casas jamais dans la mémoire: les courants ras et les filets jetés et les visages surgis des embrasures, les rides entrevus à la face des eaux et les derniers labours, le double imprécis, claquemuré en ses fièvres, l’été où le temps dénoué vit sa vie comme elle vient, le hasard et ses preuves fardées, la lame qui n’en finit pas de rendre justice à ce qu’elle lacère, les acolytes, les démaillages, la rouille empesée, l’écart de toute part mordu, le masque qui accroît et offusque, les saillies fourvoyées à la tombée du jour, les raccords et les louanges, les chiffres et les parodies, l’égarement à qui jamais tu ne rendras gorge, l’enfer à hauteur d’homme, attesté dès sa venue, qui joue, suspend l’icône en sa durée propre, en sa parole tard réprouvée, qui en est inventaire, courbure, insoumission, exil pressenti, effroi et traque des apparences…
(2014)
JOURNAL D’UN AFFRANCHI (CCLX): L’adolescence est corde d’or
18 juillet 2016 par Rougier
[…] fourvoyées à la tombée du jour, les raccords et les louanges, les chiffres et les parodies. » (L’adolescence est corde d’or) « L’enfance jamais raturée, ce furent aussi ces reines insaisissables, blanches et […]