« Mais pas une main amie! et où puiser le secours? »
(Arthur Rimbaud)
La nuit rampe, va à reculons vers son tourment, cuve ta déroute dans ces bouges où tout est harnais et délivrance – alors qu’approchent les fils de la Louve, semant les mêmes traîtrises, les mêmes ruses recouvrant l’herbe stérile, le même pas tenu et gagné, mais par l’Autre…
Aux ardents la suie des bals, aux cohortes flagellées cadences et levains, aux lendemains qui toujours chanteront la chance de tout déclore, repeindre les brèches, arrêter l’emplacement des charniers et l’heure des oriflammes.
L’enfer, c’est parfois les nôtres…
Sevrage qu’on devine, dos tourné à l’Aveugle qui de tout nous fit don, assombrissant l’imprévoyance de l’heure, les promesses closes sur l’éternité à l’essai, l’acharnement contre le Lieu et ses rapines…
Pactes mutilés, miroirs voués aux présages, éclair gravé sur les touffes et les grains, inachevé dépris des scories, là où l’écart entre feindre de vivre et vivre finit par s’effacer, où la raison des départs en est l’unique conséquence, où l’on s’émerveille des clartés parce que les yeux n’y voient que leurs vaines habitudes: mêmes couteaux, mêmes eaux intactes, mêmes cernes, mêmes cendres, mêmes veilles à peine habitées…
Pas une qui ne sache combien inassouvi tombera le dernier geste!
(2013)
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