Galerie Odile Ouizeman, le Marais, Paris
“Mi sono sempre battuto in condizioni così sfavorevoli che desidererei farlo alla pari. Sono molto modesto e non vi domando, amici, altro segno che il gesto. Il resto non vi riguarda.» (Storie, I)
Gravir les flancs menacés, temps roide, poids du lieu, poli de la formule: proues, lames, mousses, colombages, écuelles, litières, cendres…
Tu patauges, flottes, planes sur les remous, rampes par le fond, dérives vers le neutre, là où crépitent les fougères de l’heure naine, où les feux paillards t’aguerrissent aux reliefs, aux ressacs, aux fruits fauves, où entre tes doigts se fanent les noms hostiles de la Promise…
Pauvre vie, louange sans destin, chant pur et de hasard…
Comment empêcher les hommes d’imaginer un gouvernement discret des choses, l’énigme tôt entrevue à laquelle tu ne sus jamais te résigner?
Il n’est pierre que tu aies effleurée, pas que tu aies accompli, flambeau traîtreusement soumis qui ne cachât ce que tu croyais être l’insondable, le pentacle moqueur, la trappe…
Ô ces nuits où tu ne savais pas combien de temps tu avais marché ni où tu avais été parce que c’était partout à la fois…
Temps inaccompli, sauf en cette brèche des feux que seul tu virais et qui, mordant, te soumet aux vraies soifs, sans miroitements, sans prophéties.
Retrouvons-nous, dépris des vilenies figées dans la pénombre qui te consume, de la fâcheuse manie d’ériger les exceptions en prodiges, de se perdre en ces défis dont tu connus seul les moissons!
Comment accueillir celui que tu seras, parcelle d’avenir rendue lorsque tu ne t’appartiendras plus, désordre tuméfié au bord duquel le silence durcit tout, consumé par ces images récalcitrantes, dépareillées, empoignées — tes victimes…
(2010)
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