Pour eux, se jouant des lisières du fumier superbe, tes restes : le bec d’un improbable aigle désenclavant les cils, éperonnant les miroitements. Au bord de l’eau simple, le venin. Comme toujours. Une main gantée, le mendiant de tes paysages rouvrant la lèpre. Rumeurs des galets, à la nuit. Recul, parmi les gestes des femmes…
L’avenir trépané consume l’ongle, crisse sous la lenteur. Toi tu laisses faire, comme on s’abouche de blessure à blessure, dans le feu inversé, là où fument irréversiblement, épaule contre épaule, tumeurs et rixes, neiges et fables, sous le couteau de fiel d’une houle encore à prendre…
L’attente remisée dans la clôture des paupières, l’escalade de rasoirs qui ne délivrent pas, les cadavres exquis se vendant mieux que jamais regardent battre les tempes du silence…
Tu es vieux, plus d’intrus à ensorceler, tu t’en souviens encore, mais comme dans la lueur différée, tu sers leur Impatience.
(2007)
JOURNAL D’UN AFFRANCHI (CCCXLI): Couperet
1 septembre 2016 par Rougier
Votre commentaire