Je te revois t’en allant, hanté par la rouille et la débâcle, compagnes de route conjurant le regard qui les tord, mais luit en elles – et plus loin qu’elles.
Je te revois trahissant l’enjeu et l’enceinte, l’automne que pétrifient regains et lézardes, le secret dissident qu’épient nos dénis, le Grand Bonimenteur se dérobant à l’épreuve des fins.
Je te revois escamotant l’horizon noué à cette chair que rien ne réduit ni n’assouvit, elle qui s’encanaille, rutile, dissipe, préserve.
Je revois nos heures gaspillées, les brouilles muées en ultime jeunesse du monde, les étais aveugles et la parole frôlée, les sarabandes contaminées sur quoi le réel enfin achoppe.
(2016)
Votre commentaire