Faire allégeance aux fractures ne suffit plus. Pas plus qu’effleurer des avènements l’effigie, la trace qui les possède, les présages dédaigneux, ni engrangés, ni dispersés, où ne se meuvent plus que leurs ombres…
C’est désapprendre les dons du temps qu’il nous faut, faire nôtres les chutes et les charges, l’étau aux merveilles, le droit d’ignorer l’escale qui tant nous effraya, mais dont l’aveu nous éloigne, murant lacunes et débris, emprunts et dépouilles, le soleil chagrin, le granit et l’écho, l’autodafé qui nous pressent, l’entre-deux qui tout dégrade, les pauvres raccourcis du devenir…
Alors seulement s’inventera la pleine écoute, reconnue à la dérobée, perdue dès qu’on s’en empare, livrée à l’étendue qu’aucun parcours ne saurait clore, offerte à l’étincelle qui la franchit et ne cesse de frapper – et à elle seule.
JOURNAL D’UN AFFRANCHI (CCCLVII): Ars poetica (1)
1 décembre 2016 par Rougier
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