« Les noms, mais c’est tout. Pour ma part, je ne critique jamais les faits.
Mes seules critiques vont aux mots. » (Oscar Wilde)
Ô liberté grande de confondre, croiser, toucher, heurter, de forger d’énigmatiques culbutes préfigurant l’enfer qu’on nous prépare, n’y convier que l’évitement et l’incertain, lâcher ces choix qui ne dévoilent que le passé, miser sur ce que dissipe la traînée qui nie et désavoue, oublier ce que l’on perd en nous retournant…
Ô lieux nomades où nous sommes nus, où tout s’écroule, les bricolages, les manipulations, les parasites, les supercheries, les détours, les convulsions et défaillances du possible, la soumission aux clameurs, aux bruits de fond, aux grincements, aux broyages, aux friponneries, aux cache-misères, à ce que l’on corrige en trichant, à la frontière qui se meut et nous efface…
Remplir le contrat, c’est remodeler, décaler, tronçonner, délier, partager sans juger, alléger l’excès, démanteler ce qui va trop vite, fuit et se méfie, le détour où « l’arrêt de mort » nous met en place et nous dénoue. Tout sera joué, alors, infiltré de toute part, débusqué là où le temps sans bord s’accomplit, où l’accident se fait amorce, secrète sans relâche issues et fardeaux, où les fantoches se donnent comme tels, ne prennent sur eux aucun retard, longent cette proximité par où le dehors s’engouffre, ces lignes d’erre dont s’écarte la boiteuse fortune de nos défaites, ses présages déviés de leur course, les miroitants hasards qui l’en délivrent.
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