Ce qui arrivera (ou pas – pour la plus âpre et sereine des pensées, il n’y point d’écart entre les deux) ne touchera que celui que je ne suis plus, mais s’assume encore dans le combat pour qu’un jour, « nous », tous et pleinement, soyons enfin ce que nous n’aurions jamais dû cesser d’être.
L’ombre gagne, mais je n’en ai cure. Derniers bonds, dernières guirlandes, derniers retours biaisés quêtant l’aval du « savant au fauteuil sombre »…
Ce grondement sourd, serait-ce les nôtres, les Autres, ou l’entre-deux où nous veillons côte à côte nos troupeaux et nos mourants?
« Il y a de l’espoir, mais pas pour nous. » Dans ce « nous » de Kafka, peu que de dire que je m’y compte. Mais pas ces femmes et ces hommes qui apprirent à lutter pour qu’il s’incarne.
Pour moi, il est trop tard, qui ne sus que l’attendre.
Les contrées où c’est la mort hospitalière qui veille, porte, enseigne et dissimule, je les ai parcourues presque toutes. Mon corps en revint, trempé de « santé essentielle ». Mais lui seul. Rien que les mots sachent un jour en dire.
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