On ne négocie pas, nous, sauf avec l’au-delà de cette parole qu’on désamorce, qu’on vrille, qu’on dévore, qu’on balaie, avec la traversée dépliant ses brèches, ses étaux, ses digues et ses rocailles, ses ombres longues où prendre pied c’est perdre pied, et son regard fait corde perchée sur son hors-cadre, se demandant si tout cela a vraiment existé…
En finir alors avec les forges à postures, avec le scalpel égaré dans la fange, et ce silence au ventre, validant ce qui nous condamne, l’amnésie qui nous aidera à ne rien falsifier, sauf peut-être ces « faits » qui, ayant perdu toute raison d’être, ne méritent que le travestissement, et ces décors itinérants, ces vaines tentatives d’épuiser, la jauge du sens sèchement rappelée à l’ordre, la grande imposture qu’est, non pas la voix plurielle, mais la sournoise manie de vouloir l’imposer, puis cesser de tricoter de faux espoirs, de faire mine de s’étonner de ce que l’on entende mieux ceux qui hennissent le plus fort – débusquer ce qui est à rebâtir – en découdre avec la nuit qui s’annonce et se répand, mutilée jusqu’à l’os, seule à voir juste, à jeter loin les clefs, à faire de l’amas de braises qui se perdent en nous sauvant l’horizon enfin nommé.
JOURNAL D’UN AFFRANCHI (CCCCII): En écrivant (XIII)
26 juillet 2017 par Rougier
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