Tout est trop près trop lent comme
la colline qui tourne sur elle-même/
les déferlantes s’engouffrant dans les veines/
les visages étrangers que guide
l’allumette mouillée de retour sous la voûte
(toute une éternité d’espoirs et de ruses).
Un verre encore
(ils arrivent par nichées)/
Le mystère est dans les taches/
dans l’oubli des annuaires éventrés/
des partitions/ des râpes/ des îles/ des couronnes/
des ronces que les berges étranglent
où finissent les forêts.
À l’avant pas un bruit.
Que des lucioles dans l’obscur/
que l’herbe nomade/ l’amas embué/ le ciel mat/
les guêpes tournant dans l’aube qui grince/
les fantômes dans la flaque.
Tout est trop loin trop bref comme
la phrase déchirée en esseulements
de l’heure qui se dérobe.