Quelque chose mais quoi
Tout a changé
Le moisi qui fait du zèle
La fortune aux bords aveugles
Les crocs les cailloux les enclumes les grains les timbales
Les paumes affamées sous les fourches
L’odeur mouillée
Taciturne
La rouille des araignées le râle des nids
La soie mordue arrachée
Au dehors que déborde
L’obscène enterré
Au bout de soi
Le deuil de l’ombre dans les cours
Les clapotis à la charnière du soir
Les proues allongées sur tes rappels
Le soliloque qui se paie du bon temps
Les tenailles lavées les demi-vérités les palissades
Les pas dans les futaies
Les atouts jetés sur le parvis des langues
La seule ruine des gestes
Les parois que s’arrachent les charognards mis en page
Les pièges inaptes à dévaster
Les talus affranchis
La fatigue qui se hâte
Le sceptre qui te resserre à portée des vents secs
Le fardeau des pendus dans la boue que croisent
Le galbe noué scindé de l’horizon
Le marais étreignant tout uniment
Les marionnettes que l’heure déshabille et attache
Les bourgs singés docilement fuyant
Le désir repris à zéro
Les boucliers ensevelis à l’heure de tout clore
Les convives prophétisant tes restes
Les couteaux qu’ils manipulent
Les bouteilles qui t’enflamment
L’auge qui flambe et chavire
Le règne du bleu
L’étroit commencement des fins
JOURNAL D’UN AFFRANCHI (CCCCXXXVIII): Brouhaha
19 mars 2018 par Rougier
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