Cessons de croire aux fêtes promises, tenons-nous loin des frères perdus par où le Même bifurque, de l’appel de qui viendra les remplacer, du secret apprentissage de la ruine, des recoins dépouillés de leurs balbutiements, de l’obtus des parois, de ce qui distingue et divise, du terme qu’il nous faudra rouvrir et plomber, des bévues qu’on épuise dans la nuit intangible.
Ce qu’on chercha dans l’exil, on le sait: les cruches, et les parades, et le regard sans tutelle, les foulées rendues à ce qui réserve et résiste, les tourments discrètement mis en déroute, l’inconduite préservée jusqu’à en oublier l’engrenage, et les branches allégées que de somnambules lutins démantelèrent, et le geste qui foudroie, qu’attise sous nos yeux l’image croupie…
Peut-être nous trouvera-t-on dans cette cour traversée par le temps qu’on déchire, en ce novembre docile qui nous convoque et protège des noms devancés, des preuves, des sceaux infirmes, de la mesure trop sûre d’elle-même, des revers qu’on porte sur les épaules, des plumes rendues jusqu’à nous y plier, de ces contours que tout corrompt, de ce qui sait et ne sait pas, mûrit et ratisse, berce et aiguise, de ce qui, sans le vouloir, ni pouvoir, finira par rester…
JOURNAL D’UN AFFRANCHI (CCCCLXXIV): Fall is coming
27 août 2018 par Rougier
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