Vous ne nous connaissez pas: peu de choses nous suffisent pour ne pas mourir.
Lorsqu’on se porte au devant de la minceur des temps, presque plus rien ne se passe, la cruauté elle-même se repose, seul le bruissement brassant nos jours raconte le prochain abîme, le savoir ficelant (malice? ennui?) tout ce qu’il touche: les atermoiements des heures qui nous encerclent et nous malmènent – l’esquif novice et l’eau des origines – le pain rangé dans la poussière insomniaque – le strict frôlement des cordages – l’oubli enjoué et le coursier déchu – des urubus aveugles le toucher gauche, la hâte frôleuse – la nuit qui s’égosille, riche d’usages et d’équivoques, de livres inhabités – pour finir, le lézard aux yeux lisses veillant l’enfant qui joue, et l’horreur de tout voisinage…
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