Nus, paumes tendues, l’on mesure le fond que nie
l’évidence des galets et la lumière stridente.
Ceux qui déjà manquent modèlent nos sentiers,
la mousse que ronge le choix des héritiers,
et leur chant qui crépite, embrase les îles,
les formes, les ors, les appâts, l’offense fidèle,
son écho châtiant l’impuissance des pics,
des contours, des malentendus, des fables,
des bouffons soupçonneux, des hordes dardant les crépis
du paysage, le soulagement qui nous tient loin
des peurs qui viennent, des fièvres au bout des doigts,
au risque de décacheter vos lettres,
bourrasques que votre absence module,…
Non, rien qui contraint à demeurer, à s’élancer faucon au poignet,
à nous ressouvenir du grand nettoyage, de l’accident qui jadis nous soulagea,
de ceux qui s’enorgueillissent de leurs refuges,
tripes, souffles, syncopes, incertitudes comme là-bas,
rongées par la chaux, s’appropriant nos vies craquelées,
qui ne savent qu’imiter, héberger, offrir, blesser ce rien que nous offre,
comme autrefois, la toute dernière vêture.
JOURNAL D’UN AFFRANCHI (CCCCLXXXII): Les fildeféristes
13 octobre 2018 par Rougier
Votre commentaire