Tienne l’heure âpre, l’opaque gagé sur les crues où luit la proue, ni assourdie ni déliée, qui forge des graines les sédiments et les surprise.
C’est l’éloignement qui te déchire, pas ses phases, l’horizon qui accueille le Même comme surprise, jamais comme filiation.
(Tu dis cela comme s’il n’y avait pas eu les fugues, les années de silence et ces pertes mesurées à l’aune du temps, puis les figures de cire, la paix pire que toute guerre, cernée de feux follets, rongée par les creux, muette à force de louanges, de souhaits…)
Je voudrais que cette nuit qui sans toi s’ébruite se fasse transparente comme l’exil, toi qui toujours sus qu’un seul nid suffit à tout brouiller, des rumeurs des eaux aux écorces des proies.
(L’avènement de l’humain exige l’abandon et le départ – tu le vis – mais tout autant l’ancre et la racine, l’assurance d’avoir forgé, la joie d’avoir soupesé, l’agilité d’enfin pressentir les autres comme ceux à qui l’on confie désormais le gîte du monde.)
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