Ce n’est que lorsque les dés sont pipés que les faux prêtres du hasard leur font cortège.
La jeteuse de sorts s’en moque – et nous avec.
En pensant à ce fragment des « Feuillets d’Hypnos » que j’aime tant, je l’ai imaginé élargi, car de fait TOUT festin est épilogue (pour les convives comme pour les exclus)
Et le bond alors, qu’en est-il? Eh bien, on l’attendra le temps qu’il faudra, comme d’habitude…
Ce qui est accompli l’est, le dit, lui, jamais tout à fait.
Toute littérature, tout écrit dignes de ce nom en répondent.
« Niembsch ou l’immobilité », encore et toujours, car tout y est: le temps (ce qu’il fait de nous et ce que nous en faisons) – l’espoir fou de se connaître et se rejoindre ABSOLUMENT – la tentation ultime, quérie et repoussée, abolissant devenirs et altérations dans la répétition, jamais dans le souvenir, et maudissant la mémoire – rendre les armes en ce point où la raison enfin lâche et se perd dans le silence où l’Ouroboros vient refermer le cercle, nous dissoudre, nous rassembler…
Alors qu’approche l’heure de s’en éloigner, l’heure du difficile arrachement à cette myriade de communautés, une et plurielle (non pas fusion, mais partage, comme il n’y en eut jamais auparavant), sentir que la tentation est toujours là, altérée peut-être, enrichie sûrement, et qu’elle ne s’en ira plus – « ni tout à fait autre, ni tout à fait la même ».
Nous ne L’avons jamais appelée, mais nous L’accueillerons sereinement.
Tout ce qui viendrait nous guérir de l’horreur du choix – ou, mieux encore, nous en délivrer – est bon à prendre.
Juillet est passé, les encombres vont au-delà. Août s’accroche, Paris est vide grâce à lui. Le ciel est ici en vacances.