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Archive for septembre 2019

Vienne l’heure où il n’y aura plus de fables à même d’éventrer ta mémoire éraillée, elliptique, combler l’attente du jour où de souvenirs il n’y en aura plus du tout.

L’avenir, c’est aussi l’accident surgi pour offrir chair et cohérence à ce qui fut – même aux pans oubliés, ignorés, effacés.
Plaise aux puissances qu’il n’arrive jamais, ou alors seulement après la fin de tes mondes…

Tu ne crains rien. La peur exige des raccords, et tu sais qu’il n’y en aura plus, désormais.

Ce que tu leur dois, tu le sais bien, ne le sais que trop: le pacte oui, mais pas les secrets.

Il y eut un silence gros de tous les bruits, de toutes les cavalcades, complaintes, résolutions, il y eut l’instant que tu ne sus nommer, celui qu’ils appellent « grâce » comme si plus rien ne saurait l’alourdir, pas même la foi parjurée, mais délestée des tourments, là où plus rien ne vient affamer, ni jauger, tirailler ou proclamer. D’un seul coup, les démons s’évanouirent. Mais ils reviendront. Ils reviennent toujours, et ce sera la nuit à nouveau.

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Dans l’attente du dialogue qui les réunira le 17 octobre à 17 heures chez Charybde, lecture passionnée et assidue de ces deux chefs-d’oeuvre, m’entraînant nécessairement à échanger virtuellement avec elles (et peut-être pour de vrai avec leurs auteurs ce jour-là, qui sait?)

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Je me souviens de l’effroi (il n’y a pas d’autre mot) qui fut le mien lorsque je tombai, pas tout à fait par hasard d’ailleurs, sur cette phrase de Blanchot: « Puisse le bonheur venir pour tous, à condition que, par ce souhait, j’en sois exclu. », plus énigmatique encore qu’à l’accoutumée sous la plume de l’athée qu’il fut.
Effroi, oui, à l’annonce de l’impossible appel, mais agissant aussi, à n’en pas douter, comme antidote à la secrète volonté de s’y soumettre. « Pris dans un atroce entonnoir »: Rimbaud l’écrivit dans « Les Assis » à peu près à l’âge où, ayant grandi dans la foi catholique, l’adolescent que je fus s’en éloigna à jamais – non sans quelques rares regards en arrière vers Celui qui ne me sauvera pas, à qui je dénie toute filiation divine, mais dont je me sens humainement toujours proche – tant l’injonction à aimer Autrui plus que soi-même lui sembla, à cet adolescent, tout autant absurde que lui parurent indéchiffrables (et parfois admirables) les raisons qui, au long des siècles, poussèrent quelques-uns à lui obéir.
Et cela vaut toujours – plus que jamais, même.

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