Il se dit trop de secrets/
« L’amour est à réinventer », mais pourquoi faire
s’il pleut déjà sur ses décombres?
Advienne alors que pourra:
Le bal hagard, le deuil des éperons, le musc déboutonné/
La faim vantée tenue en laisse avant qu’on ne l’empaille/
Les nuits de rouille, l’écart modelé toutes langues dehors/
Les dés pendus dans le couchant, les arches, les poings, les feux/
Les missionnaires garrottés sur la banquise/
Les cabrioles flottant sournoisement sur ces émois, ces légendes,
ces coups de fouet, ces vains remparts aveugles/
L’enfance murée, les passages qu’on allume/
Les boules de buis au bord des plages souillées/
Les pleureuses besognées par le temps/
La soie de l’obscur, hébétée, innocente/
La longue marche dans l’hiver/
Le bruit des roues, le roc salubre de l’oubli/
Le tête-bêche avec le langage/
Le chemin que rompent les traces inverses/
La pierre levée, le sablier étendu près des flammes,
lui qui sait qu’on ne connait que ce qu’on aime.
Archive for octobre 2019
JOURNAL D’UN AFFRANCHI (CCCCCXLI): L’heure des brasiers
Posted in élucubrations, journal de bord on 31 octobre 2019| 1 Comment »