[*] « n’écrire pour rien, sinon pour la page [*] » (Natacha Michel)
[*] « le jour où le temps attend son heure est le nôtre [*] » (Natacha Michel)
[*] « il n’y a pas d’histoire de l’écriture; il n’y a que des distances [*] » (Natacha Michel)
« Tout est transport (c’est, je le rappelle, le sens étymologique du mot « métaphore ») » (Olivier Rolin)
« Il n’y a que la mort qui puisse parler à la littérature, c’est-à-dire à la vraie vie, sans ôter son chapeau. » (Olivier Rolin)
[*] « séparés de nos amours, de nos croyances, de nos espérances, de notre pays, de notre époque, de l’Histoire [*], de nous-mêmes [*] » (Olivier Rolin)
« Tenir le pas gagné » (Rimbaud)
« La longue, interminable phrase du désastre, voilà ce qui cherche, formant énigme, à s’écrire. » (Maurice Blanchot)
« Je ne reconnais à personne le droit de se conduire à mon égard comme s’il me connaissait. » (Robert Walser)
[*] « la blancheur d’une clarté au-delà des faits [*] » (William Carlos Williams)
« L’acte d’écrire n’est pas un discours. Le discours mène, logiquement, quelque part. L’acte d’écrire, au contraire, est ouverture. » (Kenneth White)
« Ce dont on parle, on ne l’a pas; ceci est un axiome. » (Novalis)
« Un fantôme ne meurt jamais, il reste toujours à venir et à revenir. » (Jacques Derrida)
« Plusieurs fois vint un Camarade, le même, cet autre, me confier le besoin d’agir. » (Mallarmé)
[*] « la poésie habite le pays des bords [*] » (Stéphane Bouquet)
[*] phrase qui donne un autre statut au lecteur. Ce n’est plus à partir de celui-ci qu’est fait le livre, quand bien même il n’est fait que pour lui. Mais le lecteur n’est pas, ou n’est plus, le recteur de l’écriture, faite à sa mesure, à celle de son plaisir, de son divertissement, de son passe-temps. Le désir [*] de lui plaire n’est pas la volonté qui suscite le livre. Celui-ci bascule du côté de l’auteur. » (Natacha Michel)
[*] « avec le style, c’est la langue qui détient maintenant les puissances de captation, de suspens, ni déléguées à une machinerie ou à une machination, ni subordonnées à une intrigue. Car la langue [*] est désormais elle-même une mise en fiction. » (Natacha Michel)
« J’appelle métaphore la chiquenaude qui met l’âme en branle, la fait rouler et la pousse à ne jamais s’arrêter. » (Natacha Michel)
[*] « pas d’actions sur la langue, mais seulement des actes dans la langue [*] » (Natacha Michel)
« Quand la métaphore surgit, c’est pour entailler l’écrit, le traverser jusqu’à la langue, qui le devient parce que s’y faufile un « qui parle? » » (Natacha Michel)
[*] « la poésie de la distance [*] » (Joseph Delteil)
« Je cherche la voix de mon silence. » (Samuel Beckett)
[*] « la tolérance envers les anomalies et les difformités du monde, envers ses parallèles qui ne se rencontrent jamais ne porte pas atteinte à notre certitude qu’elles se rencontrent à l’infini, mais sans les obliger à se rencontrer nécessairement avant [*] » (Claudio Magris)
« Lorsque la vie est privation, insuffisance [*], la défense consiste à se mettre soi-même scrupuleusement en marge, à refuser de participer. » (Claudio Magris)
[*] « néant défini uniquement par ses limites [*] » (Achim von Arnim)
[*] « la privation absolue ne peut s’exprimer; la littérature en parle et d’une certaine manière l’exorcise, en vient à bout, la transforme en quelque chose d’autre, change son irréductible et inaltérable altérité [*] » (Claudio Magris)
[*] « l’idée centrale de l’écrivain considéré comme un hôte, comme un être humain dont le métier est de demeurer vulnérable à de multiples présences étranges [*] » (George Steiner en rapport avec Borges)
[Nota dans le blog à l’intention de celles et ceux qui s’interrogeaient sur la signification du mot « erreur » dans le titre de ce que sera (peut-être, un jour) un livre: le mot concerne, éventuellement, l’auteur, ses choix et ses interprétations – et en aucun cas les citations, émanant sans exception de gens que, littérairement et philosophiquement, je respecte et j’admire (ce n’est pas toujours le cas sur le plan politique, loin s’en faut – mais c’est une autre histoire), citations dont certaines, se suffisant, sont destinées à apparaître telles quelles, sans rajout ou commentaire d’aucune sorte, alors qu’avec d’autres j’amorcerai un respectueux dialogue virtuel. Il fallait que cela soit précisé, voilà, ça l’est!]
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