Regarde les passeurs du beau vide s’en donner à coeur joie,
à eux le bâillon extorqué aux aveugles,
le noeud que ne peuvent trancher les mises en scène,
les copies, les captures, le prêche dévalué, l’éveil qui s’ignore,
l’enfance éconduite, les cieux coudés, le stable bégaiement,
le piège cru qu’on débusque, et les butées soudaines,
et la pierre lâche, et l’aboi de la perte,
et le réel achalandé qu’ils récusent
comme pour mourir plusieurs morts à la fois…
À toi leurs dépouilles: la roue innombrable, les tatouages du monde,
le terreau à tort délaissé, la brièveté qu’épuise
ce grand malentendu qu’est l’Autre,
lui qui sans toi, hors de toi, en cèle les sacrifices…
S’en aller est un art, comme tout le reste.
Apprends à t’éloigner autrement qu’en mots.
Tire le rideau.
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