Hâtez-vous, hommes de peu serrés sur un seul rang, à vous les fastes, les présages, les croupes, les vautours, les échasses, les gravats, les abattoirs, les égouts, les désastres, les aspersions, les restes éparpillés, les éventails moisis, le vide qu’enchâsse vos reliures, les répits marqués au fer, les annales narrant vos turpitudes, les prophètes rouillés, les parvis où l’on dresse les guillotines.
À nous, dévoyés furetant dans les coins, les terrains vagues au soir, les blessures se réchauffant à tout, les cocons qu’on est seuls à atteindre, les émeutes dont la bonne heure s’arrache, les sentiers contigus au lointain, l’avenir que déchiffre la pointe mutinée des lances, ce que nous ignorons, mimons, excluons, illuminons, reprenons, les esquisses, les jalons, les tracts, les appels, les paraphes, la vague menant un jour au bord de ce « temps plus clair », que nous ne verrons pas.
Archive for juillet 2020
JOURNAL D’UN AFFRANCHI (CCCCCCXLI): L’assentiment (74) -Quantique
Posted in élucubrations, journal de bord on 30 juillet 2020| Leave a Comment »
JOURNAL D’UN AFFRANCHI (CCCCCCXL): L’assentiment (73) – Misfits
Posted in élucubrations, journal de bord on 29 juillet 2020| Leave a Comment »
Il nous a fallu rôder longtemps, nous perdre dans les recoins, traverser la noirceur, extorquer au jour aveugle les avanies martelées, l’épreuve achevée sans qu’on ait à grandir, les traces du soc, les bois troués, les aigles chauves levés sur le monde sans bout, les sommeils de première bourre, les décors trimbalés d’île en île, quelque rite oublié, les étraves, les antichambres, les flaques, les campements, les replis craints, les années glissant sur nous, priant que le siècle nous oublie.
JOURNAL D’UN AFFRANCHI (CCCCCCXXXIX): L’assentiment (72) – Les idoles
Posted in élucubrations, journal de bord on 29 juillet 2020| Leave a Comment »
Il se fait tard et la gorge se fait sèche. Faire volte-face, alors, retrouver le pavillon caché parmi les ormes, dénuder nos épaules, nos torses, nos cuisses, délivrer graines et semences, retrouver dans les poses oubliées la pénombre rêvant des Cyclades, du varech imbibé d’abandons, de la caverne aux oeillades patientes, du passé avec ses enluminures, des inscriptions nouées à la roue entrevue, au couteau de pierre venu nous accomplir pour que plus rien ne nous hante, ne nous échappe…
JOURNAL D’UN AFFRANCHI (CCCCCCXXXVIII): L’assentiment (71) – Songe d’une nuit d’été
Posted in élucubrations, journal de bord on 28 juillet 2020| Leave a Comment »
Rien n’eut lieu comme prévu.
Rien, puisque nous rêvons toujours sans vous; pourquoi alors tout suspendre, tout mépriser, tout emporter, dans quelle direction, pour combien de temps, pour qui, de quel poids?
D’un horizon l’autre, tout s’éteint, l’oeil si proche qu’on l’oublie, le temps sourd tremblant de ce qu’il voit, le revirement mis sous le boisseau, les futaies où l’on déploie nos mascarades, la pierre descellée pour y délivrer la vieille taupe, l’instance ultime qu’on expie, l’enclos aux feuilles d’acanthe où l’on vend de tout, des livres, des pèlerinages, la voix qui rampe et se tord, les déchiffreurs tout entier rendus à ce qui vient la combler.
Au réveil (car ça a son importance), il est toujours midi.
JOURNAL D’UN AFFRANCHI (CCCCCCXXXVII): L’assentiment (70) – Illettrisme
Posted in élucubrations, journal de bord on 25 juillet 2020| Leave a Comment »
On file, on croise, on s’aveugle, on énumère, on engloutit, on gronde, on s’offre, on dépouille, on ricane, on allume, on s’abandonne, on rouille, on cherche, on se repent.
Personne pour nous aider, alors l’on crache sur les trappes, les mises aux fers, les trocs, les souvenirs, les faunes, les écailles, les lambeaux tatoués, l’âge d’or des fleuves, les alphabets sains et libres, l’obscur sans buts ni suites, le lever des derniers obstacles pour que rien ne manque à notre désir.