« Exaltez l’optimisme, ou du moins
Aidez à ce qu’il revienne,
Soyez le reflet de nos luttes,
Attardez-vous sur les héros positifs,
Mettez votre art au service des masses!
(comme l’un d’entre vous le fit,
l’érudit, vous savez, qui chanta le zadiste) »
Oui, tu le sais bien, c’est le boulot
des commissaires du peuple
à la culture que de le dire
(y compris de ceux qui bégaient dans ta tête)
Ne les écoute pas, ceux qui rêvent de prisons
où l’on obéit au visible, l’on porte des slogans,
ou pire encore.
Toi, dis ce que tu veux, ce qui pèse,
l’outil à saccager, le tumulte qu’on dépouille
des rafles, des meutes, des guillotines,
des plis de l’inachevé, du sentier qu’aplanit le lever des présages,
l’engouement à recoudre, la coquille écartée,
l’égarement des pas que l’on écourte, l’on contamine, l’on défigure tous poings dehors.
Tout paraît étrangement intact,
partout (ou presque) la roue tourne,
on renverse les statues, on fait la fête près du canal.
(Tu sais que ce n’est plus de ton âge,
Mais tu y est, donnant, prenant.)
Où encore, quand à nouveau, pourquoi, pour qui?
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