Plus rien qui te ramène à ton troisième bercail, pas même les lettres à demi consumées dans le secret de l’âtre.
N’en reste que la mémoire des fugues, la lumière tâchée d’or fêlé, le balancement du hamac, les derniers pas avant le clapotis qu’on devine, les vieux toits, l’alambic tortueux, la mêlée des nuages, les portails torves, l’ombre au-dessus des gouttières, les palmes lissées, dissonantes, la délivrance comme autrefois ranimée.
Il t’a fallu tout renvoyer, tout dévaluer, tout ruminer, t’écarter des barbelés et des pénitents, t’exclure des mensonges, des boues, des trappes, aveugler ce regard jamais à hauteur des autres, faire se croiser, fugaces, compas, béquilles et caravanes, t’apercevoir à nouveau dans le miroir piqué où passe ta lignée, cocher les cases où tu partages avec elle langues et charniers.
Mais toujours rien pour les donneurs d’ordre!
JOURNAL D’UN AFFRANCHI (CCCCCCXIX): L’assentiment (52) – Renvoi
8 juillet 2020 par Rougier
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