Rien n’eut lieu comme prévu.
Rien, puisque nous rêvons toujours sans vous; pourquoi alors tout suspendre, tout mépriser, tout emporter, dans quelle direction, pour combien de temps, pour qui, de quel poids?
D’un horizon l’autre, tout s’éteint, l’oeil si proche qu’on l’oublie, le temps sourd tremblant de ce qu’il voit, le revirement mis sous le boisseau, les futaies où l’on déploie nos mascarades, la pierre descellée pour y délivrer la vieille taupe, l’instance ultime qu’on expie, l’enclos aux feuilles d’acanthe où l’on vend de tout, des livres, des pèlerinages, la voix qui rampe et se tord, les déchiffreurs tout entier rendus à ce qui vient la combler.
Au réveil (car ça a son importance), il est toujours midi.
JOURNAL D’UN AFFRANCHI (CCCCCCXXXVIII): L’assentiment (71) – Songe d’une nuit d’été
28 juillet 2020 par Rougier
Votre commentaire