Le grand chandelier dans la caverne/
Les marges, les orbites, les outrages/
Le guet rampant pierre à pierre/
La lagune qui suinte et s’écarte/
Les millénaires qui s’éteignent,
la banquise que leurs rugissements renversent/
Les émeutes qui ne nous touchent plus/
La faute heureuse qui nous inonde,
nous remplit, quête les alentours
que raniment les démons dormants,
le ciel rouvert et le repli des chaumes,
les dieux d’ici ou d’ailleurs, éveillés en cachette,
nous dérobant à la cité des morts, aux laves,
aux abattoirs, aux lacunes, aux ratures,
aux terrils tordus, aux tirs de barrage, aux prairies disparues,
aux ruines, aux poursuites, aux labours
qu’il nous faudrait reprendre, rampant hors des tranchées,
des terrains vagues livrés aux crocs et aux pendus,
où les vies ratées s’ajoutent à la légende.
JOURNAL D’UN AFFRANCHI (CCCCCCXLVII): L’assentiment (80) – La rencontre
25 août 2020 par Rougier
Beau poème d’élan.