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Archive for décembre 2020

        En mémoire de James Dean, qui fit ce qu’il fallait sans demander son reste

La vraie partie se joua crânement, comme s’il y avait encore un temps pour chaque chose, comme si le pain moisi à la hâte, l’épreuve têtue, l’alcool maître de tes vrilles ou le temps de son plein gré harnaché pouvaient t’aider à reprendre souffle, gouverner tes boniments, clairons et braconnages, comme s’il y avait bonne médecine ailleurs que dans la parole déchue et les défis prémonitoires.
Seule l’ombre contre toi sut le manque dernier où tout fut récidive, paille et fumée, pont coupé, brisant, épieu, insalubre déni, margelle fidèle.

(Accélérer, accélérer encore, puis tourner la tête pour regarder de côté sans souci de ce qui sera, puisque le verbe même n’aura plus de sens.)

 

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Dean

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C’est la fascination, seule chose au monde à soi-même son au-delà, qui rend en fin de compte lucide et serein, non pas la vaticination renfrognée qui nous en arrache.

L’écriture n’est là que parce qu’on ne comprend pas à quoi sert le duel de grimaces s’escrimant à nous tenir loin de ce qu’elle veut, et vaut.

Vivre, c’est cajoler le leurre qu’on porte en soi – coupable toujours, responsable jamais, sauf de nous laisser imaginer que partir se peut, tout en sachant qu’il n’y a pas pire mensonge ni plus sournoise illusion…

Qu’écrit-on sinon une infinie succession de préfaces au livre qui ne verra jamais le jour, et dont on ne mesure qu’après coup que ce sont elles, ce livre – lui, et plus loin que lui, jusqu’au silence.

Le langage est champ de mines, rien d’autre. Malheur à qui l’oublierait…

Qu’est-ce que la poésie, sinon ce conglomérat de contretemps où la langue joue à se faire peur, à se faire belle, à se faire oublier, à s’éprouver jouet du hasard, lampe sourde, épitaphe effacée par qui la jeta en pâture au monde des apparences, jamais par qui la lit.

Demandez à qui aime Lisbonne de vous en dire le pourquoi. Les raisons, les explications pleuvront, toutes plus justes les unes que les autres.
Manquera toujours l’obscure, l’enfouie, celle qui fait que, de par la saudade, c’est comme si on y revenait toujours à la recherche de ce qui fut, de cet autre nous-même, le double qui y est enterré, et dont il arrive qu’on visite la sépulture…

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Voeux poing levé

Chères amies, chers amis,


Quelque peu fatigué alors que s’achève l’anno horribilis que nous venons de vivre, ce n’est pas individuellement, comme j’avais coutume de le faire, mais collectivement que je vous souhaite un bon Noël en compagnie de qui vous aimez.
J’aimerais également que l’année 2021 soit aux antipodes de celle qui l’a précédée, qu’elle vous apporte à toutes et à tous santé, joie, amour et plénitude, et que vive et brille dans toutes ses facettes et déclinaisons ce qui nous unit, j’ai nommé l’émancipation de toutes et de tous, dans la mesure où « les attentes de changement se construisent toujours autour d’un sujet, alors que le changement est précisément un changement de sujet. » (César Aira)
En ce qui me concerne, un petit moment de découragement à surmonter, tout se passe, symboliquement, métaphoriquement, « comme si moi, en plus, je m’étais déjà installé dans mon abîme préféré. Pour ensuite, le trahir, bien sûr. Le trahir et franchir la frontière du concept unique de bout du monde, aller au-delà, voir de loin le tremblement de la mer, et parvenir enfin à un littoral silencieux, sans oiseaux. Et là, de ce rivage vide, envoyer des messages à tous ces signes qui, mus par les souffles d’un vent étrange, avaient peu à peu fondé, au gré de leurs apparitions, fortuites ou non, l’histoire de ma disparition. », comme le disait si bien ce cher Vila-Matas, alors que dans le fond c’est Kafka qui avait raison, la tâche qui nous incombe en premier lieu en ce moment est bien de « bondir hors du rang des assassins » et faire que beaucoup d’autres fassent pareil. « Unidos, venceremos! » 

  Bien amicalement,

    André

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Bons voeux

Chères amies, chers amis,


Quelque peu fatigué alors que s’achève l’anno horribilis que nous venons de vivre, ce n’est pas individuellement, comme j’avais coutume de le faire, mais collectivement que je vous souhaite un bon Noël en compagnie de qui vous aimez.
J’aimerais également que l’année 2021 soit aux antipodes de celle qui l’a précédée, qu’elle vous apporte à toutes et à tous santé, joie, amour et plénitude, et que vive et brille dans toutes ses facettes et déclinaisons ce qui nous unit, j’ai nommé la littérature, car « il n’y
a pas de remède au vice de l’écriture; ceux qui y ont succombé continuent de s’y adonner même lorsque l’envie d’écrire les a quittés depuis longtemps, même lorsqu’on n’aspire plus rien d’autre qu’à pouvoir arrêter le mouvement des rouages dans sa tête. » (W.G.Sebald)
En ce qui me concerne, tout se passe, symboliquement, métaphoriquement, « comme si moi, en plus, je m’étais déjà installé dans mon abîme préféré. Pour ensuite, le trahir, bien sûr. Le trahir et franchir la frontière du concept unique de bout du monde, aller au-delà, voir de loin le tremblement de la mer, et parvenir enfin à un littoral silencieux, sans oiseaux. Et là, de ce rivage vide, envoyer des messages à tous ces signes qui, mus par les souffles d’un vent étrange, avaient peu à peu fondé, au gré de leurs apparitions,
fortuites ou non, l’histoire de ma disparition. », comme le disait si bien ce cher Vila-Matas.

  Bien amicalement,

    André

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