Le jour d’après l’oubli, marchant sur les eaux /
Les feux de pacotille, les croisées, les embrasures /
Le pavot qui nous porte, nous étonne, nous dévisage (ses jurons, ses mensonges) /
L’obole arrondie, les rabatteurs mis au rebut, les ruses, les cachots, les béquilles /
Le tour qui tarde à venir, l’usage lentement renoué /
Les mauvaises reliques, l’aiguille rougie, le fardeau premier /
Le caillou délavé, le voeu qui nous aguiche, le réveil inégal /
L’ombre qui change de place, la culbute du sens, la proie que salissent nos scrupules /
Les entrailles prenant la pose, l’araignée qui fait la roue, les fruits de la faute /
Les prophètes de l’envers, la maladie des ors, les récits contrariés /
Le lieu-dit d’où l’on vient, le fleuve sans rives, la passe dissimulée /
Les gardiens illégitimes, les noms des bâtards, les veilles jalouses /
Les soeurs au visage de craie, les jeux à qui l’on obéit, la survie au quart de tour /
La perte qui nous frôle, roule sur nous, remue, tord et désigne
le proche commencement des fins.
JOURNAL D’UN AFFRANCHI (CCCCCCLXXI): Inventaire
3 mars 2021 par Rougier
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