Nous sommes cernés, captifs, privés de tout.
Ceux d’en face piétinent à l’approche, prêts à saigner, broyer, abattre.
Tout en nous est offense, clameur, visée, entame, liesse, affûts, cris à vif, longues enjambées, murs froissés, fenêtres nues.
En bas, la haine montée à cru descend, embaume l’avenir, nous cerne, nous ferre.
Par-delà la nasse qu’on déchire restent dans nos magasins d’accessoires la levée souple en son risque, la peur à exclure, la solitude de l’outil, l’échéance à usurper, l’espoir qui la préserve.
(2021)
Je ne saurais mieux dire…
Mots si justes qui frappent au cœur.