« Finir est souvent plus difficile que commencer », superbe phrase extraite de la lettre que le pistolero d’élite, héros vieillissant d’un Ouest lointain en passe de cesser de l’être, adressa au jeune et cynique ami (tireur émérite lui aussi, mais juste pour faire le spectacle, marque de fabrique de ces incompréhensibles « temps nouveaux ») qui l’avait « exfiltré » à Londres pour que la légende se perpétue en se muant en quoi elle se devra désormais se contenter d’être – une légende, précisément, rien d’autre.
Rien que pour encore et toujours la lire, cette phrase, je revois autant de fois que faire se peut ce grand film qu’est « Mon nom est Personne », tant j’aurais voulu avoir eu l’idée et le talent de moi-même l’écrire dans l’une des lettres adressées à mes jeunes ami(e)s autrices et auteurs car, en remplaçant « Far West » par « domaine de la poésie », je suis dans les mêmes dispositions d’esprit que le personnage incarné par Henry Fonda, sauf que sans échappatoire aucune, contraint donc de coexister avec ce large segment de l’extrême contemporain en poésie figurant, en ce qui me concerne, le degré zéro du « plaisir du texte »…
Légende air imprimée…