Le destin nous mène où nous devons aller, nulle part ailleurs. Deleuze l’a dit avec d’autres mots, et alors?
Tu t’enthousiasmes et t’indignes, te bats encore contre qui agresse, macule et rétrécit l’humain, la beauté sous tous ses oripeaux t’émoustille comme avant, le désir te saisit parfois sans crier gare, mais il y a des jours où dedans tout est vide, noir, déjà mort, et tu n’y peux rien.
Ce qui nous afflige et ce qui nous rehausse sont du même tonneau. C’est sans doute pourquoi on aime tant boire…
On te dit souvent que le temps est venu pour toi de grignoter, rien de plus. À dire vrai, ça te fait mal de te l’entendre dire par des gens qui, eux, dévorent encore…
Très, très tôt, tu sus que tu étais différent. Indifférent, jamais. « Être indifférent, c’est trop haïr. »
En vieillissant, les choses insensées te parlent chaque jour davantage. Nul secret à cela: ce que le sens fuit s’affranchit des limites – toujours, partout.
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