« Le langage est tout puisqu’il n’est la voix de personne. »
(Paul Valéry)
« Plus je me rapproche de la fin, plus je tends à réécrire mon début. Et certainement, à la fin, à la dernière page, le temps fort a remis en question l’ouverture, et l’ouverture change. »
(Nicholas Ray)
Mots voués au doute, au trépas de la mémoire, à ce champ de ruines dont la clé n’est pourtant pas l’oubli ou l’amnésie, mais le rebut des souvenirs, ces prophéties du double, de l’incertain, gibiers du Réel tôt abhorré, sans normes ni ombres, lui qui brise qui l’épouse, traverse qui s’en détache, rend aux sentiers et aux veilles leurs trames maudites, les cercles pervers niant le Retour que pourtant ils figurent, la lumière rare où prêtres et pitres s’ébrouent, la vaine dérive des rôles et des desseins qui te révèlent, te tolèrent, t’éprouvent en ne te laissant libre que du redire, de ces voix qui balaient et agglutinent, rompent les sceaux, cajolent la nuit blessée, morcellent ce qui, ajouté au regard, se défait des bastions, ensemence l’esquive, ce qui est, mais que rien n’assure, l’illusion qui les défie en t’en faisant l’injouissable garant, t’ébranle en tes soupçons, te mime et te modèle…
« Atteignez d’abord et vous approcherez ensuite. »
(Henri Michaux)
« Nous ne sommes que cérémonie: la cérémonie nous emporte et nous oublions la substance des choses. »
(Montaigne)
Votre commentaire