Quoi de plus obscène que ce temps qui s’escrime à migrer, à infléchir usages et bas-fonds du mot, l’illimité reçu sans dénonciation, les lentes courbures du devenir, le refus des bricolages, la passion des ruptures, le saut qui lie et rehausse, l’étendue à parcourir que tout écrit digne de ce nom questionne, instable pouvoir noué aux blasphèmes vaincus en contaminant, devançant, enfreignant, amonts et tutelles de toute chose, où ce que l’on vit finit par ne plus suffire, abri de ce qui s’ajuste, entrave à qui se dérobe.
Lorsque ce qui fut est perçu comme exil, suspendu à l’autorisation qui ne viendra pas, au lexique scellé et prévisible que clôt la triste postérité des effacements, oscillations, reproductions et décrochages sachant désormais ce qui ne sera plus, ne négociant qu’avec l’identique que le miroir fige, se perdre enfin dans l’inachevé perméable à l’erreur, assigné à la lourde tache de requalifier, en dépit de tout, ce que dans le désir vous vous obstinez à appeler « l’impossible »…
JOURNAL D’UN AFFRANCHI (CCCXCIII): En écrivant (VIII)
18 avril 2017 par Rougier
« À l’impossible, chacun est tenu (vivre, entre autres). »
D.H., Œuvres incomplètes, vol.1, page 2, Éditions du goudron, 2017.
On ne peut plus vrai aussi, D.H!