Tu sais maintenant que tout voyage est dernier, proie qu’on ne veut ni absoudre ni saisir, fable qui nous tient en éveil car toujours devant nous, décalage qu’on traverse et qui nous jauge, réponse par laquelle le lointain ne cesse de s’accomplir, préservant ce qu’il faut de distance pour nous refuser le passage des causes aux phénomènes…
Quand verras-tu surgir la clairière somnambule et sans tutelle, des chantiers disloqués l’inerte rivale dont le futur te dessaisit, les formes qu’ordonnent un jeu n’obéissant à aucune règle, l’îlot qu’entoure et ensevelit l’enfance aux saccages, l’injure faite au désir, le levain comblant en vain ses appétits?
Tiens le manque sans recours et le joug transitif, l’icône aux raccords saillants, les traques, les fumées, les pirouettes, les créances cédées intactes à la langue, la benoîte incertitude venue s’en repaître, la sécession où tout est maléfice et rien magie, le miroir postérieur à l’image qui s’y noie, l’inavouable rancune rivée aux promptitudes de ta venue, le dit jamais asservi au vouloir de l’Autre, la flétrissure que le réel toujours rejoue, la dette envers ta différence (consentement à soi et non contentement de soi), le seuil cambré que l’obscur déforme et renie, tout à l’attente de l’enfant aux désastres, ne consonnant avec aucun schisme, s’éblouissant de ce qu’il guette…
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